Fragments : un parcours thématique dans la collection photographique 2011 à Strasbourg / Bas-Rhin
Evènement passé.
Du 18 avril au 19 juin 2011 à Strasbourg.
Le MAMCS présente actuellement, deux accrochages thématiques à partir des collections d'art graphique (rez-de-chaussée) et de photographies (mezzanine). Le thème choisi pour cet accrochage, permet de revenir sur l'un des aspects essentiel de ce médium que Rosalind Krauss, dans Le Photographique (1990), définit ainsi : « si la photographie reproduit bien le monde, elle ne le fait que par fragment. » Le parcours donne l'occasion de découvrir parmi une sélection de photographies allant du milieu du XIXe siècle jusqu'au XXIe siècle, les diverses acceptions ' spatiales, temporelles...- que recouvre ce terme de « fragment ».
(Photo : Charles-David Winter. Strasbourg, Palais Rohan, miroir)
Dans la première salle, les clichés de Charles-David Winter, Brassaï, Massimiliano Camellini, Yannig Hédel, entre autres, attestent que s'il peut être associé au morcellement du réel, le fragment renvoie aussi à une focalisation spatiale sur un élément précis d'un lieu, d'un objet, ou d'un être, et donc à un échantillonnage du monde.
Un second ensemble d'images invite ensuite à réfléchir aux implications temporelles du fragment où chaque photographie est toujours renvoyée à son statut de trace, de vestige. L'iconographie des ruines chez Georg Maria Eckert, des natures mortes chez Denise Colomb ou Frantisek Zvardon, des vanités chez Jean-Louis Schoellkopf ou Vasco Ascolini, montrent que la photographie peut également être rapprochée d'un fragment de mémoire, de temps et donc renvoyer au souvenir, au « ça a été » théorisé par Roland Barthes.
Enfin, dans la dernière salle, le langage formel des photographies choisies démontre comment le fragment met à nu l'éloquence des absences et des pertes qui caractérisent la condition humaine, d'où la dimension de mélancolie qui se dégage de certaines d'entre elles ' notamment chez Patrick Bailly-Maître-Grand et François Sagnes. Les oeuvres présentées traitent aussi parfois du caractère éphémère de la vie en subvertissant les codes du portrait. Ainsi, dans les photographies de John Coplans ou d'Eric Poitevin, la représentation du moi, en échappant à l'évidence du visage et en traitant le corps de façon morcelée, permet de saisir avec plus d'acuité le passage du temps.
Fragments : un parcours thématique dans la collection photographique
Du 18 avril au 19 juin 2011
Musée d'Art moderne et contemporain
1 place Hans Jean Arp
67000 Strasbourg
Tél : 03 88 52 50 00
Fax : 03 88 52 50 09
Tarif normal : 7 euros
Tarif réduit : 3,5 euros
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